Par contre, le nature est obstinée et les mélèzes et les épicéas repoussent tant bien que mal entre les avalanches les plus grosses.
C'est vraiment une sorte de combat que se livrent entre eux les arbres et la montagne et chaque hiver une nouvelle bataille est engagée. Le lent travail de la végétation qui colonise sans relâche ces espaces lumineux contre les milliers de tonnes de neiges capables d'abattre en une seconde des arbres vieux de trois cents ans. Chacun a choisi sa propre stratégie. Mais quand on voit la raideur et l'immensité des pentes supérieures, il y a de grandes chances pour que la victoire des arbres ne soit jamais que très provisoire.
Mais l'endroit est beau. On retrouve souvent un fouilli d'arbres jeunes, et de souches d'arbres morts. Quelques vieux arbres vénérables ont malgré tout resisté, souvent en bordure du couloir.
Quant à la végétation basse, plus qu'indifférente à la violence des coulées, elle profite même des accumulations de neige qui la protègent des grands froids et du vent.
Le bord du couloir
Lichens typiques recouvrant l'écorce des vieux mélèzes
Les airelles prospèrent sur ces terrains et colonisent même les souches des arbres terrassés par les avalanches.
De jeunes peupliers noirs d'un jaune éclatants. Excellents colonisateurs, combien de temps vont ils resister aux avalanches?
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